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L'IA au service des comités de visionnage dans les médias


Intelligence artificielle (I.A)Publié le 22/04/2022



« Selamin» de Kayawoto et Sélé de Sabil Koglweogo interdits de diffusion avant 22h par le CSC.

 

Dans une note adressée aux médias audiovisuels et en ligne, le jeudi 14 avril 2022, le Conseil supérieur de la Communication (CSC) interdit la diffusion des clips « Selamin » de Kayawoto et « Sélé » de Sabil Koglwéogo. Le contenu des clips est ce qui est mis en cause par l’instance de régulation des médias, qui les juge « obscènes [et] érotiques. »

 

Il faut dire que le CSC est intervenu suite à de nombreuses interpellations de la population au vu du contenu de ces deux clips. La même entité a fait le constat que ces clips étaient peu diffusés ou diffusés après 22 H, dixit le vice-président du CSC à l’émission le tribunal de l’actualité diffusé en simultané sur watfm et 3TV à 8 h 00 ce jeudi 21 avril 2022.

 

Nous n’allons pas polémiquer sur cette décision, cependant une question nous interpelle.

 

Le CSC a imposé aux différents médias la mise en place de comité de visionnage au sein de ceux-ci. Autant dire que ces comités de visionnage sont sensés joués le rôle de filtre pour détecter des différents contenus potentiellement offensant avant leur diffusion.

 

Il faut dire que nombreuses personnes saluent l’initiative, mais proposent d’aller encore plus loin en mettant en place un comité national de visionnage à très grande échelle. Cette proposition est ressortie dans l’émission tribunal d’actualité que nous prenons plaisir à suivre tous les matins à partir de 08 H du lundi au vendredi.

 

Au regard de ces interrogations, l’on se demande si les médias ou le CSC ne gagnerait pas à étudier la possibilité de mettre en place un système de détection automatique des contenus sensibles ou à caractères offensant dans les images et les vidéos basé sur l’intelligence artificielle. Un tel système servirait de filtre de premier niveau et pourrait servir de tamiseur avant de passer le relais à un comité plus réduit en effectif.

 

L’avantage d’un tel système serait la capacité de traitement de plusieurs centaines d’heures de vidéos non-stop ; sans compter le caractère personnalisable en fonction des critères que l’on souhaiterait retrouver dans les contenus visionnés.

 

Ce projet pourrait être piloté par le CSC en lançant un appel à contribution volontaire en collaboration avec les départements de recherches du ministère des enseignements supérieurs et de la recherche scientifique et pourquoi pas un appui du ministère de la transformation digitale.

 

Encore une fois, on peut se passer de faire un appel d’offres et demander une contribution volontaire des jeunes entreprises, de la diaspora, etc. Les différents ministères se chargeront de mettre en place un cadre de travail et un appui logistique et matériel pour la conduite à bon escient du projet.

 

Protection des mineurs contre les contenus télévisuels nuisibles à leur épanouissement, le CSC à pied d’œuvre.

 

Et vous quel est votre avis sur le sujet ?


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